Les Ami·es de l'U en Ouzbékistan

Voyage, voyage

De La Réunion à l’Ouzbékistan

Nous avons volé par-delà l'océan,

Portés par les vents et les nuages,

Pour goûter les mirages

du voyage, voyage.

Plus loin que les tours de Dubaï

Nous avons cheminé vers les caravansérails

Et embrassé Arts et déserts

Pour atteindre comme chameaux ou dromadaires

Les remparts, mosquées et madrassas

De la mythique Khiva.

Voyage, voyage et aléas :

18 à partir gaiement nous faillîmes ;

Mais 14 vaillamment nous finîmes

Car Amir Timur vilainement nous décima

Cependant que le royal Phœnix Tulkin nous sauva

Sous la bienveillante protection d'Allah.

Voyage, voyage.

Et le chameau par Shavkat harnaché

À travers le désert Kizil Koum de déambuler

Avant qu’à Boukhara nous ne grignotions

Quelques dodus et épicés moutons.

- Clin d’œil à Nasredine - L’antique sage espiègle

Prétendait pouvoir vendre ses moutons selon la règle :

« Moutons nourris de 100 livres de foin !  »

Pour les chalands dubitatifs, la réplique n’était pas loin :

« S'il n'en reste brin, c’est qu'ils ont tout brouté. »

Ainsi firent, nourris de grasse pitance, les AMI·ES de l’Université.

Voyage, voyage :

Mosquées, mausolées et minarets,

Plus de cinq siècles de magnificence contemplée !

Le puits de Job est infiniment plus pauvre en eau

Que la profondeur de la science de Tulkin en son cerveau.

Tulkin, Tulkin

Tu vis aussi tes troupes s’égailler

Pour se draper de soies et soieries

Et remplir d’étoles, écharpes, broderies et coutelleries

Les obscures soutes du chameau VIP Big boss.

Tulkin, Tulkin

Foin du carrosse !

La route de la soie te mena aux portes du Paradis

D’Ouloug Bek, Chir Dor et Tillia-Kari.

Puis, là-bas à Samarkand, d’éblouissantes medersas

Ton fidèle troupeau, tu émerveillas.

Mirzo Ulugbek lui-même, au fond du ciel, envoya

14 paires d’yeux attentifs à sa science astronomique,

Avant que danseuses et mannequins féeriques

Ne replongeassent les dames en boutique.

Tulkin, Tulkin

L'heure du bercail finit par sonner.

Ton troupeau, à Tachkent, il fallut le guider.

Arts appliqués et champagne délicieusement savourés

Fondirent au regard du ballet orchestré

Pour le poète Alisher Navoï.

Oye, oye, oyoyoïe

Le soleil sombra ; le voyage s'éteignit ;

Les puissants héliostats pleurèrent

Toutes les larmes du ciel.

Et les voyageuses serrèrent sous leurs ailes

Parfums, étoffes et splendeurs accumulées.

Voyage, voyage.

Adieu bosquets ombragés

De Samarkand, Tachkent et autres contrées.

Arts et désert,

Et minarets,

Miroitez désormais

Au cœur des Réunionnais.

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