Où et quand ?

Bibliothèque Départementale de la Réunion · 173 bis, rue Jean Chatel · Saint-Denis

Les samedis de 16:00 à 18:00

14 février, 14 mars, 11 avril et 13 juin 2026

L'intervenant :

Vincent Fiorello, né en 1967. Professeur de philosophie depuis 1989. Certifié et agrégé. J’ai enseigné dans l’académie de Montpellier, en Bolivie et au Salvador. Actuellement en poste au lycée de Belair, Ste Suzanne.

Présentation :

L’IMAGINATION DES PHILOSOPHES

La philosophie passe pour une discipline rationnelle. Mais le philosophe est plein de fantaisie. Il ne dédaigne pas les images fortes, celles qui font voir autant qu’elles font penser.

1) « QUI SUIS-JE » ? (samedi 14 février)

C’est la question de l’identité. Pascal l’aborde par l’amour. Il importe à chacun de savoir pourquoi il aime, et pourquoi il est aimé, puisque la cause de l’amour qu’on éprouve pour quelqu’un est en lui ou en elle, tient à lui ou tient à elle...Qu’aime-t-on dans la personne qu’on aime, qui nous la fait aimer ? (à partir d’un extrait des Pensées de Pascal)

2) « ON NE MEURT PAS QU’UNE FOIS » (samedi 14 mars)

La mort n’est peut-être pas si terrible qu’on croit : elle est au contraire si familière qu’elle nous frappe plusieurs fois tout au long de notre vie, sans pourtant nous tuer. Paradoxe insoutenable? Pas si l’on se fonde sur une conception matérialiste de l’identité personnelle ; pas si l’on songe à la mésaventure d’un certain poète espagnol (à partir d’un extrait de l’Ethique de Spinoza).

3) « LE SECRET DU BONHEUR » (samedi 11 avril)

Comment être heureux ? On répond ici à cette question en proposant une éthique du détachement, dont on peut bien comprendre la logique, mais dont on se demande si elle est praticable. Il faudrait pour cela être le spectateur de soi-même, c’est-à-dire avoir avec soi la même distance qu’avec un acteur qui s’agite sur la scène d’un théâtre. Peut-on vivre sereinement les événements douloureux de sa vie comme s’ils arrivaient à un autre ? (à partir d’un extrait de la Correspondance de Descartes)

4) « RIEN N’EST LAID, TOUT EST BEAU » (samedi 13 juin)

C’est la vision de la laideur de certains êtres qui suscite le dégoût : la vermine grouillant au fond d’une poubelle, le rat gluant trottant le long d’un mur, l’araignée velue qui aspire le suc de sa proie...Mais ces êtres ne seraient-ils pas transfigurés si nous les regardions, non pas avec nos yeux de chair, mais avec ceux de notre raison ? Il s’agit donc de changer notre rapport aux choses que nous jugeons laides pour en saisir la beauté. Une beauté qui n’est certes pas cachée, mais que la science fait néanmoins éclater au grand jour (à partir d’un extrait des Parties des animaux d’Aristote)