Information
Où et quand
Jeudi 23 mai à 18h
Salle du conseil municipal Hôtel de Ville de Saint-Paul
en partenariat avec le Service culturel de la commune de Saint-Paul
La conférencière
Danièle Barret
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure (Fontenay), agrégée de l’université et docteure en histoire contemporaine (Université de Paris VII)
Née à Petite Ile, Danielle Barret quitte La Réunion à l’âge de six ans. Elle y revient en 2018 et initie ou collabore à des projets alliant mémoire et histoire, renouant avec ses premiers travaux historiques dédiés à La Réunion et la zone indianocéanique .
Elle a aussi mené une carrière en administration centrale (DOM-TOM, Affaires Étrangères, Éducation-Recherche-Technologie) et établissements publics. Elle a conçu dès 2020 et animé comme commissaire, le projet d’hommages « La Décade Boris Gamaleya », à l’occasion du retour des cendres du poète à La Réunion en septembre 2021.
La conférence
Treize exils sur ordonnance
Conçue en pleine guerre d'Algérie par Michel Debré, alors Premier ministre, l'ordonnance du 15 octobre 1960 autorisait les pouvoirs publics à « rappeler d'office en métropole des fonctionnaires dont le comportement était de nature à troubler l'ordre public ». Aux mains des préfets, ce texte d’exception leur permet de faire affecter en France métropolitaine, douze fonctionnaires exerçant aux Antilles, un en Guyane, et treize à La Réunion. Ce sont ces derniers qui seront au cœur de notre propos.
Au delà d'un rappel des faits et des analyses de ce moment sombre de l’histoire de notre île et de la République , cette conférence sera l'occasion de documenter certains points méconnus de cette page d'histoire et de discuter la place qui lui est accordée par les historiens de la Réunion contemporaine .
A l’issue de la conférence, je proposerai à Monique Payet-Le Toullec (auteure de « Les exilés de l’ordonnance du 15 octobre 1960.Histoire d’une tragédie post-coloniale ») de livrer l’état de sa réflexion sur le sujet.
Conférence et réflexion seront suivies d’un échange avec les participants.
Dénoncée comme une mesure arbitraire « une loi scélérate », une « manifestation du droit colonial », cette ordonnance ne sera abrogée qu’en octobre 1972, à la suite de la grève de la faim menée par des fonctionnaires encore en exil, soutenus dans l’Hexagone comme à La Réunion par un vaste mouvement de solidarité regroupant syndicats, partis politiques et membres de la société civile.
Conditions particulières
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles et des contraintes sanitaires en vigueur à cette date.
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