Information
Où et quand
lundi 27 février 2023 à 18:30
Amphi Gerbeau faculté des lettres - Saint-Denis
en partenariat avec le Centre de recherches DIRE (Déplacements, Identités, Regards, Ecritures)
La conférencière
Joëlle WIELS
Actuellement directrice de recherche émérite au CNRS, Joëlle Wiels est biologiste cellulaire et elle a dirigé jusqu’en 2020, l’unité « Signalisation, noyaux et innovations en cancérologie » à Villejuif. Très impliquée dans la question de la parité et du genre, elle a dirigé la Mission pour la parité au ministère de la Recherche (2002-2005) et participé à la création de l’Institut Emilie du Châtelet (IEC) pour le développement et la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre dont elle est toujours membre du Comité de Direction.
Elle mène depuis des années avec Evelyne Peyre (chercheuse CNRS, bio-anthropologue) une réflexion critique sur le traitement de la détermination du sexe dans les publications scientifiques ainsi que sur les relations entre le sexe biologique et le sexe social. Elles ont coordonné en 2015 un ouvrage intitulé Mon corps a-t-il un sexe ? (La Découverte), dont l’un des objectifs était de faire le point sur les connaissances concernant le sexe biologique et ses variations.
La conférence
À cette question, « Combien y a-t-il de sexes ? », la réponse est toujours immédiate : « Il y en a deux ». Et avec la même évidence, le sexe femelle et le sexe mâle sont régulièrement invoqués pour expliquer des différences de comportement entre les femmes et les hommes. Autrement dit, on confond le sexe biologique et le genre, ce système social et politique qui assure, partout, la domination des hommes sur les femmes.
Les sciences biologiques sont confrontées depuis de nombreuses années, à cette problématique, comme en témoignent les controverses sur le « sexe du cerveau » ou sur les tests de féminité imposés aux sportives.
La conférence traitera de l’ensemble des processus moléculaires qui contrôlent la détermination du sexe biologique durant l’embryogenèse. Leur complexité sera évoquée pour montrer qu’ils sont loin d’être capables de produire deux catégories étanches de personnes.
Il sera également question des présupposés idéologiques qui ont longtemps joué un rôle dans les découvertes scientifiques, par exemple en favorisant les recherches sur la formation des testicules au détriment des recherches sur les ovaires – censés se former tous seuls, de manière « passive » ; ce qui n’est évidemment pas le cas mais a retardé d’une bonne vingtaine d’années les recherches sur ce sujet.
Conditions particulières
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles et des contraintes sanitaires en vigueur à cette date.
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